Il faut d’abord et avant tout dresser un constat alarmant : les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter. Et la consommation d’énergie fossile domine toujours autant nos industries et donc, nos vies : depuis le début de ce siècle, et si l’on considère le mix énergétique mondial, nous avons réussi à diminuer notre dépendance aux énergies fossiles de… 4%, pour tomber à 82%. Pas de quoi sabrer le champagne ni même se dire que les ours polaires seront sauvés ! Le problème ? C’est que le citoyen, et principalement s’il vient d’un pays émergeant, n’a aucune envie de sacrifier son train de vie pour sauver la planète. Pour vous en convaincre, souvenez-vous des levées de bouclier d’il y a quelques mois, voire quelques années, lorsque les prix énergétiques ont subitement grimpé ! En France, les Gilets Jaunes ont même réussi à maintenir les subventions pour ces énergies supposées « ennemies ». En clair, il faut sauver la planète tout en permettant à Gisèle de se dorer la pilule aux Caraïbes. Dès lors, que fait-on ? On prône la dictature écologique, le vélo cargo et le jus de betterave bio, comme le voudraient certains illuminés tout de vert vêtus, au risque d’une guerre civile ?

Aspirations individuelles Vs nécessités collectives

Face à cette contradiction manifeste entre les aspirations individuelles et les nécessités collectives, l'Institut Sapiens plaide pour une approche plus pragmatique et inclusive. Ne niant nullement la complexité du défi climatique, il suggère de ne pas se limiter à une vision binaire qui oppose de manière simpliste développement économique et protection de l'environnement. Au contraire, l’Institut prône une synergie entre croissance verte, innovation technologique et équité sociale. La transition énergétique ne doit pas se faire au détriment de la prospérité, mais doit au contraire la renforcer, en exploitant les opportunités offertes par les nouvelles technologies et les énergies renouvelables. Le message est donc on ne peut plus logique : ce n’est pas en appauvrissant l’économie que l’on trouvera les solutions adéquates !

Une piste ?

Plusieurs, même ! Le rapport, plein de bon sens, propose tout simplement de jouer sur toutes les pistes qui comptent : bien sûr, et c’est une évidence que personne ne devrait nier, il faut adapter notre consommation. Une question de bon sens, tout simplement, où la surconsommation et le gaspillage énergétique sont honnis. S’il neige dehors, le bon sens, c’est de mettre un pull, plutôt que de pousser le thermostat sur 25 degrés. Le bon sens, c’est aussi de réutiliser ce qui peut l’être, plutôt que de le jeter. 

Autre mesure : l’importance du développement de nouvelles technologies et d’améliorations des techniques actuelles, ce qui ne peut évidemment se faire si l’économie est flanquée par terre et que nous revenons au mode de vie des Cro-Magnon, tel que le voudraient les extrémistes. Non seulement nous devons limiter nos émissions, mais aussi capter celles que nous ne pouvons empêcher.

Enfin, et c’est une évidence dont nous ne parlons que trop peu, il faut nous adapter, nous préparer à ce changement climatique, car quoique nous fassions, et sauf gros miracle écologique, la planète se réchauffe et continuera de se réchauffer. 

Une approche raisonnée

Bien loin des discours dramatiques, voire anxiogènes débités à tour de bras, que ce soit dans les écoles ou dans les débats, l’institut prône une approche plus raisonnée. Car ce n’est pas dans l’agitation ou la peur que les bonnes décisions sont prises. Et aussi, parce que les solutions les plus radicales ne peuvent que conduire à une « paupérisation générale dont les plus démunis seraient les premières victimes ». En bref, ce que l’Institut suggère, c’est d’arrêter d’affoler la meute, de terroriser la population avec des discours alarmistes et de se retrousser les manches, en prenant des décisions pleines de bon sens qui ne laissent personne derrière. Une approche bénéfice-risque que les politiques devraient adopter au plus vite, sous peine de s’embarquer dans une radicalisation verte qui ne sauvera personne, ni la planète, ni ses habitants…

Pour consulter le rapport :

https://www.institutsapiens.fr/wp-content/uploads/2024/01/La-transition-energetique-est-elle-soutenable-_.pdf