Provocation et stigmatisation

L’événement est illustré par une photo du château Fond’Roy, situé sur l’avenue du Prince d’Orange, ancienne propriété du dictateur zaïrois Mobutu. À l’avant-plan est dessinée une caricature d’un homme riche, vêtu d’un col blanc et d’un haut-de-forme.

« Les 500 plus grandes fortunes de Belgique, c'est 142,4 milliards d'euros - soit plus d'un cinquième du PIB de la Belgique. Mais qui sont-ils ? Où vivent-ils ? Comment sont-ils devenus riches ? Et comment le restent-ils ? Participe à la première visite guidée des Jeunes FGTB Bruxelles au quartier du Prince d'Orange en immersion chez les super riches. La balade se fait à pied et dure environ 2h30. Nous serons accompagnés par un spécialiste des élites économiques », peut-on lire sur le groupe Facebook intitulé « Visites guidées chez les super riches ».

Sur les réseaux sociaux, l’événement a suscité de nombreux commentaires outrés d’habitants de la commune qui dénoncent un amalgame. Boris Dilliès, bourgmestre d’Uccle, juge également l’idée « grotesque et stigmatisante », menée par un groupement « d’extrême gauche ». L’organisateur, Miguel Schleck, des Jeunes FGTB et l’organisateur, s’en défend par voie de presse : « ceci est une promenade, pas une manifestation, c’est une forme d’éducation » (LOL)

Critique d’un système

Miguel Schleck, assume, en revanche, le côté revendicatif mais parle d’une « critique d’un système, pas des riches » : « On se bat contre un système qui crée une classe de personnes qui bénéficient de pas mal de richesses. Et de l’autre côté, on a les travailleurs. Le premier objectif de cette balade est de donner des outils critiques aux participants, de comprendre le monde dans lequel on vit (…) pour tenter de comprendre comment on devient riche, comment les inégalités se creusent, le rôle de l’héritage, et comment les fortunes se répartissent dans l’espace urbain (...). Le concept s’inspire des promenades thématiques décoloniales ou féministes ». Et de préciser : « Pour nous, la polémique a montré qu’il y a un tabou en Belgique de parler des super riches ». 

Du woke et encore du woke

La méthode, d’inspiration woke, est pour le moins fascinante lorsque l’on sait que les actifs immobiliers du syndicat socialiste sont en tout état de cause supérieurs à 80 millions d’euros. En résumé, fait ce que je dis, mais ne dit surtout pas ce que je fais ! Cela pourrait nuire à mes petites affaires …

La vérité vraie ? Cette balade printanière, qui n’avait d’autre but que d’alimenter une gauche haineuse, aura eu le mérite de faire découvrir des gens qui travaillent, vivent de leurs salaires - et pas d’allocations sociales – et paient leurs impôts. 

En souhaitant à ces jeunes d’imprimer un concept fondamental en économie : « L’oiseau qui chante ne sait pas faire son nid ». C’est la loi du marché !