Créé au printemps 2023 par des personnalités de la société civile et du monde politique, Les Universalistes est un groupe citoyen de réflexion qui a à cœur la promotion de l’humanisme des Lumières et la défense du bien commun. Il fédère des figures de différentes sensibilités engagées dans ce sens. Parmi les personnalités qui ont participé à la rédaction du Manifeste, on compte : Djemila Benhabib, Georges Dallemagne, Christophe Magdalijns, Viviane Teitelbaum, Julien et Marc Uyttendaele. Elles rappellent que les valeurs universalistes sont : la neutralité de l’Etat, le principe d’égalité, la liberté d’expression, le rapport à la raison, au savoir, à la biologie et à l’Histoire, le combat contre le racisme et toute forme de discrimination. Et enfin, la confiance dans la capacité des institutions.

« Nous sommes témoins, depuis plusieurs années, d’une fragmentation de notre société et d’un délitement du lien social. Ce climat délétère, propice à la montée des populismes, des extrêmes et à la banalisation des violences, nous préoccupe au plus haut point. Les revendications identitaires et communautaristes se multiplient, avec pour corollaire l’érosion des libertés, la fragilisation de nos institutions et l’affaiblissement de l’État de droit. Ceci n’est pas une fatalité. Il est encore possible d’agir pour promouvoir un modèle fondé sur le dialogue, le respect réciproque et l’humanisme.

A l’approche des élections de 2024, nous avons pris l’initiative de fonder Les Universalistes, un groupe citoyen de réflexion, de concertation et d’actions transpartisan ayant à coeur la promotion d’un modèle de société universaliste. Pour nous, l’urgence est de faire société, de porter un projet ambitieux basé sur la défense de valeurs communes partagées qui rassemblent plutôt qu’elles ne divisent.

De manière constructive, nous voulons mettre à plat des sujets essentiels qui, malheureusement, sont trop souvent dénaturés ou caricaturés. Nous constatons qu’il est de plus en plus difficile de débattre de certaines thématiques. En effet, la censure et l’autocensure ont fait leur chemin et l’hystérisation de la parole publique conjuguée à une posture victimaire en découragent plus d’un.

Aujourd’hui, la tendance est à scruter, analyser, examiner les phénomènes sociaux à l’aune des origines, des identités et des ressentis. Et ce, dans le but de trouver des « victimes » et désigner des « coupables ». La complexité des phénomènes sociaux est expurgée au profit d’une lecture simpliste et binaire du monde, qui repose sur une interprétation tronquée de l’histoire et impose une vision réductrice de l’individu.

Assigné à l’identité de son groupe d’appartenance ethnique, sexuelle, sociale, religieuse, générationnelle, (réelle ou supposée), que reste-t-il à l’individu dans la mesure où sa volonté, sa parole, son action demeurent prisonnières de ses appartenances de naissance, incapable d’autonomie et d’émancipation ? A l’inverse, l’universalisme, héritage de la philosophie des Lumières, postule que l’individu peut s’émanciper de son origine par la raison. L’universalisme a pour finalité d’octroyer à chacune et chacun des règles, des valeurs, des principes communs, sans distinction relative à des particularismes, en renforçant les solidarités au-delà des frontières géographiques.

Nous assistons à un retour fulgurant des « races », à une volonté d’effacer le sexe biologique au profit du genre (sexe social). La reconnaissance de la diversité sexuelle et de genre permettant à chacune et chacun de changer de sexe, choisir son genre et d’être traité dans le respect de l’égalité ne peuvent, cependant, justifier une remise en cause voire une négation des réalités biologiques ou provoquer un bouleversement de l’organisation sociale (…) »

Pour lire la suite et signer le manifeste :
les-universalistes.be