Le dossier est actuellement instruit par un juge liégeois tenace, Frédéric Frenay. En charge du dossier Nethys, c’est lui qui avait mis sous mandat d’arrêt François Fornieri et Stéphane Moreau. À la suite des plaintes au pénal avec constitution de partie civile du Belge Frédéric Baldan et du Français, Florian Philippot, il convoque Ursula von der Leyen, et le patron de Pfizer, Albert Bourla, le 17 mai prochain. L’audience du jour fait suite à la demande de la procureure en chef du parquet européen visant à déclarer les poursuites introduites en juillet 2023 irrecevables, et ce afin de récupérer le dossier à l’Europe et fort probablement l’enterrer (voir notre précédente parution : Pfizergate : va-t-on vers un étouffement de l’affaire ?).

Certains pays de l’Union européenne, dont la Hongrie et Pologne - également parties civiles - sont aussi convoqués.

Pour rappel, les dépôts de plainte déposé contre la présidente de l’exécutif européen pointent : « la destruction de documents public, la corruption et la prise illégale d’intérêt dans le cadre de la négociation et de la conclusion des contrats d’acquisition des vaccins anti-Covid-19 ». Le montant déboursé : 35 milliards d’euros.

Les parties ont le droit de prendre connaissance du dossier d’instruction qui fait, à ce jour, 1800 pages. C’est dire si ’enjeu est de « taille », d’autant plus que le juge Frédéric Frenay semble vouloir rester maître de son affaire, le parquet européen n’étant compétent que pour les infractions portant atteinte aux budgets de l’Union européenne.

La Commission européenne s’est-elle mise à genoux devant le Big Pharma ? C’est toute la question.

Affaire à suivre…