Un GIEC alarmiste

« On est d’accord sur le fait qu’il y a un dérèglement climatique, que l’on voit et constate sur le terrain, », déclare Thomas Ménagé sur France Inter ce lundi 21 août. L’élu, porte-parole du groupe RN, était interrogé sur la position de Marine Le Pen pour qui le GIEC est « toujours très alarmiste ». Un avis que Thomas Ménagé confirme : « Nous ne souhaitons pas culpabiliser les Français et nous ne pouvons pas uniquement nous baser sur les données du GIEC », précise-t-il.

Thomas Ménagé admet que le dérèglement climatique « fait partie des préoccupations qui touchent le quotidien » et que l'on peut constater « avec la canicule, des épisodes climatiques de plus en plus violents et récurrents ». Pour autant, il ne veut pas « seulement suivre automatiquement les recommandations du GIEC ». 

Un déni climatique ?

Ces propos ont créé de vives réactions sur les réseaux sociaux de la part de nombreuses personnalités politiques et/ou publiques. Le chercheur et auteur principal pour le GIEC, François Gemenne, a ainsi rappelé que « le GIEC ne produit pas de données » et que ses « rapports reflètent le consensus scientifique ». Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu estime pour sa part que le Rassemblement national est pris en « flagrant délit de déni climatique ». Il dénonce ces « attaques » qui visent selon lui à « remettre en cause les travaux de scientifiques » et les juge « inadmissibles ». L'eurodéputée écologiste Karima Delli accuse quant à elle le Rassemblement national d'être « antisciences et contre le climat ». En résumé, Thomas Ménagé est « irresponsable » et « climatosceptique ». Il ne manque plus que le vocable : complotiste !

Sus à l’écologie punitive

Or, sauf à ne plus comprendre le français, dans son intervention radiophonique, Thomas Ménagé ne remet pas en cause le réchauffement climatique, mais uniquement les solutions actuellement apportées. « Cela doit être envisagé de façon plus modérée ». Entendez : pas extrémiste. Une vision politique est nécessaire, le rôle des politiques étant de « tempérer » les rapports des scientifiques sur le climat afin d’éviter de « tomber dans l’écologie punitive ». Il s’agit donc de « trouver un équilibre entre les éléments scientifiques, la réalité du terrain et la qualité de vie des Français ». Thomas Ménagé assure d'ailleurs que son parti a « un projet global » sur les questions environnementales » : « mettre en place un programme qui vise à lancer une économie décarbonée ». 

Sur fond de programme, Thomas Ménagé plaide surtout pour des choix politiques qui n'entraînent pas de changement brutal dans le quotidien des Français. « Il doit y avoir une part de sobriété, mais elle ne doit pas être contrainte », exhorte le député RN. « Il ne faut pas que ça puisse contrevenir à notre économie et à la croissance ».

Et face à la polémique qui enfle sur les réseaux sociaux chez les partisans d’une climatocratie, Thomas Ménagé de leur répondre : « Aucune leçon à recevoir des fossoyeurs du nucléaire, des adeptes de l’écologie punitive et du libre-échange incontrôlé ». CQFD !