Dans une réponse écrite, le ministre avait fait savoir, au mois d’août dernier qu'il désapprouvait le comportement de ses invités, mais qu' « il n'était pas présent et n'était pas au courant des faits reprochés ». Or, selon VRT NWS, l’examen des images montre que le ministre lui-même est sorti quelques heures après que trois de ses invités aient uriné à plusieurs reprises contre un combi de police stationné devant son domicile. Selon le déroulement des événements, tel que décrit par la VRT, des personnes auraient une première fois uriné à 20h39, une deuxième fois à 22h05, une troisième fois à 00h02. C’est à quatre heures du matin que le ministre sort à son tour de la maison, accompagné d’un autre de ses invités. « On entend des rires et, alors que le ministre est debout sur le trottoir, il se penche en arrière et fait semblant d’uriner. Le ministre et son invité regardent ensuite le téléphone portable du ministre et c’est l’hilarité. Le ministre traverse également la rue et, comme ses invités plus tôt dans la soirée, ouvre la portière de la voiture de police», rapporte le média.

Rendre les images publiques

Et pourtant, dans l’émission De zevende dag, Van Quickenborne maintient sa déclaration antérieure selon laquelle il n’était pas au courant de l’incident. Son cabinet précise. « De nombreuses heures se sont écoulées entre le dernier incident et les images montrant le ministre. Le ministre confirme qu’il a ouvert la porte du combi pour la verrouiller correctement. Déduire d’autres gestes qu’il était au courant relève de l’interprétation ».

Les syndicats de police ont instantanément réagi. Du côté de la CSC (ACV), Joery Dehaes demande que les images soient rendues publiques. Carlo Medo au NSPV estime que « chacun doit prendre ses responsabilités et en tirer les conclusions si les faits décrits se sont produits de cette manière ».

Van Quickenborne : démission

Ce lundi soir, la députée Yngvild Ingels (N-VA) a quant à elle affirmé que le ministre de la Justice ne pouvait rester en fonction. « Si Van Quickenborne a réellement fait de fausses déclarations sur l’incident, alors il ne peut tout simplement pas rester (ministre). Il s’agit de personnes qui le protègent jour et nuit et méritent son plus grand respect ». Le Vlaams Belang, également dans l’opposition, a aussi réclamé sa démission, demandant que « les images vidéo soient diffusées immédiatement ».

Le parquet a fait savoir à VRT NWS que l’enquête était toujours en cours et qu’il fallait encore identifier certaines personnes visibles sur les images. Ces personnes seront interrogées avant d’être éventuellement poursuivies si les faits se confirment.