L'automatisation a longtemps été synonyme de progrès technique. Aujourd'hui, elle s'annonce comme le prochain défi avec des implications qui dépassent largement le cadre industriel. L'intelligence artificielle, l'apprentissage automatique et les capteurs sans fil sont les nouveaux artisans d'un monde où les machines ne se contentent plus d'exécuter mais prennent des décisions. Cette évolution promet de bouleverser des secteurs aussi variés que la logistique, avec des entrepôts autogérés, la santé, grâce à des diagnostics et des interventions chirurgicales réalisés à distance, ou encore l'agriculture, avec des récoltes optimisées par des drones intelligents.

Une ascension inarrêtable

Les VA (véhicules autonomes) ne relèvent plus de la science-fiction. La Society of Automotive Engineers (SAE) distingue six niveaux d'automatisation, du zéro (aucune aide à la conduite) au cinq (autonomie totale). Si les véhicules de niveau deux sont déjà commercialisés, comme le fameux Autopilot de Tesla, les niveaux quatre et cinq, synonymes d'une autonomie complète, ne sont pas encore une réalité, même si annoncée. Cependant, les projections sont optimistes : les experts anticipent une adoption massive de ces technologies dans la prochaine décennie. Pour VIAS interrogé par Het Nieuwsblad, la technologie est même « inarrêtable », y compris pour les voitures particulières (car les développements concernent aujourd’hui beaucoup les véhicules de flottes captives, comme pour la logistique par exemple). 

En attendant cette métamorphose, à l'international, des tests concluants fleurissent, des autoroutes s'ouvrent à ces merveilles technologiques et les avantages se dessinent clairement : sécurité routière accrue, réduction des embouteillages, baisse des émissions de CO2, et un accès élargi à la mobilité pour tous. Avec en prime, une conduite nettement plus détendue, moins stressante, la voiture se chargeant de vous véhiculer avec calme et sérénité.

En effet, les voitures autonomes ne se contentent pas de nous transporter d'un point A à un point B. Elles nous offrent du temps, cette denrée si précieuse. Du temps pour se détendre ou pour travailler, c’est selon. Le symbole « ma voiture, ma liberté », ne sera peut-être jamais aussi vrai qu’avec ces pépites de technologie. Que les amoureux du volant se rassurent, la conduite autonome ne signifie pas pour autant qu’il sera interdit de reprendre les commandes, notamment sur les tronçons les plus sinueux et les moins bien signalisés. 

30% de véhicules autonomes en 2035

Peu d'inventions ont autant impacté le monde que l’arrivée de la voiture thermique. L’invention du véhicule motorisé a non seulement changé la façon dont les gens vivaient, mais elle a aussi influencé le monde des affaires et l'économie dans son intégralité. A l’identique, les effets sociaux de l'arrivée de la voiture autonome réinventeront les transports, l'économie et nos modes de vie.

La voiture sans chauffeur aura pour conséquence principale que les individus seront moins enclins à posséder leur propre véhicule. Ils le loueront, ce qui aura un impact majeur sur le secteur automobile et l’ambiance urbaine. Le groupe d’assurances allemand Allianz affirme qu'environ un tiers des véhicules seront partiellement ou totalement automatisés d'ici à 2035.

En se fermant ainsi aux technologies du futur, le ministre Gilkinet, sous le couvert de « raisons de sécurité » (sic) démontre surtout son dédain récurrent pour un secteur continuellement maltraité par des mesures iniques, mais déterminé à garder le volant ! Le sujet est sérieux. Le ministre snobe le secteur automobile en stigmatisant des « conducteurs qui jouent » quand la voiture conduit et en proposant la SNCB comme « meilleure » alternative. Désolé Monsieur le ministre, l’avenir appartient à ceux qui avancent et vous reculez, comme votre réseau de transports en commun à la traine…