Né à Bruxelles en 1957, dans un milieu ultra-privilégié, Jean-Pascal appartient à cette branche catholique de gauche de l’aristocratie belge, qui donne au monde ravi des leçons d’égalitarisme, tout en se gobergeant de petits-fours dans les vastes propriétés héritées. 

Quand le catholicisme fut passé de mode, ce petit monde est passé à l’écologisme radical, pour vous enseigner les vertus de la vie dans un trois-pièces deux façades, depuis leur humble demeure à dix-huit façades (aussi nommée château par vous, les gueux).

Scientifique de petit calibre, de tout petit calibre nous assure-t-on, publiant peu, ou alors pour la célèbre organisation « scientifique » Greenpeace (sic), totalement inconnu du grand public et même de ses pairs en tant que scientifique, le sympathique Jean-Pascal vit dans l’éclosion du GIEC — groupe intergouvernemental de fonctionnaires sur le climat — une opportunité immanquable. Dans les termes de son ancien directeur de thèse, qui ne le porte pas en haute estime : Jean-Pascal décida de quitter la science pour embrasser la politique (tout en prétendant rester scientifique, vous suivez ?).

Coup de génie ! Car, de fait, le GIEC dont JP devient bientôt vice-président lui apporta la gloire et la renommée que jamais au grand jamais la science n’aurait reconnu à son petit calibre.

Ayant atteint cette position de pouvoir, le charmant JP se dépêcha d’en abuser. C’est ainsi qu’il tenta de faire taire par la contrainte administrative l’un de ses collègues, brillant scientifique quant à lui — il s’agit d’István Markó — qui avait le front de le contredire publiquement, horreur et lèse-Strihou ! Avec quelques collègues, notre Einstein belge de chez Aldi circula une pétition publique (sic) pour exiger des sanctions contre Markó (image). Qu’il n’obtint pas. 

Markó n’en fut pas moins mortifié par cet épisode. Cet immense scientifique — une équation chimique ne porte-t-elle pas son nom ? — avait été exfiltré de la Hongrie communiste par ses parents alors qu’il était à peine âgé de quatre mois. István en avait conservé une haine farouche pour la fausse science, qui use de la contrainte pour faire taire ses opposants et, m’avait-il confié à l’époque, ‘Je n’aurais jamais cru revivre cette abjection en Belgique !’.

Markó devait mourir en 2017, il n’avait que 61 ans, des suites d’une intervention chirurgicale de routine. Toute honte bue, l’exquis pétitionnaire Jean-Pascal eut le toupet de se présenter à ses obsèques. La veuve d’István, Patricia, de la même étoffe que son défunt mari, se chargea de rappeler à JP qu’il avait, par ses procédés infâmes et indignes, empoisonné la carrière et la fin de vie de son époux. Le JP en fut tout esbaudi. Pensez ! Un de Strihou se rend aux obsèques d’un manant — manant auquel il a fait donner le bâton, par surcroît ! — et on le rabroue ! 

Le problème de Jean-Pascal van Ypersele de Strihou est que ses pairs connaissent son petit calibre. Déjà en 2015, il avait lamentablement échoué dans ses velléités de conquêteke de la présidence du GIEC.

Notre ami — il faut savoir tendre la main aux malheureux — se consolera en contemplant le budget de 278.000 EUR que vient de lui octroyer le généreux gouvernement fédéral avec votre argent. Dont 50.000 EUR rien que pour ses frais de déplacement et représentation, pour aller promener durant les quatre prochains mois ses cravates de clown aux quatre coins du monde. 

Que de charmantes découvertes touristiques et gastronomiques en perspective ! Une vraie petite COP pour lui tout seul ! Et autant d’émissions de CO2, me direz-vous ! Oui, enfin, il devrait quand même être clair à ce stade que la réduction des émissions de CO2 c’est pour vous, les purineurs, par pour « l’élite » !

Cette chronique est dédiée à la mémoire du scientifique István Markó