Critical race theory, systemic racism, ... des théories foireuses

Aux Etats-Unis, sévit la critical race theory, la « théorie critique de la race » qui énonce que la société américaine est structurellement raciste (systemic racism ), que les Blancs y sont privilégiés (white privilege) et que les noirs sont pauvres et discriminés à cause de ce racisme remontant à l’esclavage. Selon cette théorie, un blanc qui affirmerait qu’il n’est pas raciste le serait encore plus qu’un autre qui le reconnaitrait, car il n’aurait pas pris conscience de son « privilège blanc ». Après la mort de cause naturelle (selon le médecin légiste) de George Floyd, un sale type, drogué, violent, voleur, multirécidiviste qui avait un jour braqué une arme à feu sur le ventre d’une femme enceinte (mais ça vous ne l’avez sans doute jamais lu), ces théories fumeuses, ont connu un regain de popularité dans les médias et les universités avec pour conséquence le démantèlement d’un pilier de la société américaine : la méritocratie, remplacée par l’Affirmative action et les quotas raciaux. Ces politiques comme celles de la DEI (Diversity, Equity, Inclusion) s’apparente à la rééducation politique des régimes communistes. Les noirs sont présentés comme des victimes et la majorité d’entre eux soutiennent ces initiatives dont ils sont les « bénéficiaires ».

Les conséquences de l’État-providence

Il reste cependant un petit groupe d’irréductibles intellectuels noirs qui résistent aux assauts des légions démocrates : le juge de la Cour suprême Clarence Thomas, Candace Owens (« Si vous êtes né noir et que vous n'acceptez pas votre statut naturel de victime, la validité de votre appartenance à la race noire est immédiatement remise en question »), Larry Elder ou encore Thomas Sowell.

A 93 ans, ce dernier vient de publier son quarantième livre Social Justice Fallacies (La supercherie de la justice sociale). Pour Sowell, nos convictions doivent être soumises à l’épreuve des faits. Les politiques publiques doivent s’apprécier non en fonction des intentions de leurs auteurs, mais de leurs conséquences.  Si c’est le « racisme systémique » qui est la cause de la pauvreté des noirs, comment expliquer que 9 millions de noirs américains ont un revenu supérieur au revenu médian des blancs ? La réduction de la pauvreté ne résulte pas des lois sur les droits civiques et de la Great Society (l’État providence) mis en œuvre dans les années 60.  Sowell démontre que de nombreux noirs se sont sortis seuls de la pauvreté, sans intervention de l’État.  La proportion de noirs pauvres est passée de 87% en 1940 à 47% en 1960. Elle a diminué moins vite ensuite (30% en 1970, 29% en 1980) sous le régime l’État providence.   

L'absence du père dans les familles noires

Pour Sowell, comme pour Elder et Owens, le principal problème des noirs aux Etats-Unis n’est ni l’héritage de l’esclavage, ni le racisme, ni les discriminations, mais la destruction de la famille nucléaire dont les programmes sociaux de l’État providence sont en grande partie responsables. Plus de 70% des enfants noirs sont élevés par leur mère. Les programmes sociaux ont déresponsabilisé les pères de s’occuper de leur progéniture et parfois les ont fait quitter leur foyer pour que la mère puisse bénéficier des aides de l’État. Les naissances hors mariage dépassent 80% chez les femmes à faible niveau éducatif. C’est ce qui expliquerait les taux plus élevés de pauvreté, de criminalité et d’échec scolaire des noirs, alors que des groupes d’immigrants plus démunis au départ, comme les boat peoples vietnamiens, ont rattrapé et souvent dépassé le niveau éducatif et économique des blancs. 

Quant aux jeunes noirs qui intègrent des universités prestigieuses comme Harvard ou Stanford et se voient offrir des jobs en or parce qu’ils sont noirs, ce sont souvent les enfants des richissimes Obama et Le Bron de ce monde. Dans le même temps, les jeunes blancs de la classe moyenne n’ont presque plus accès aux meilleures universités car les critères ne sont plus basés sur les résultats scolaires. 

La police américaine n'est pas raciste

Owens, Elder, Sowell montrent aussi que, contrairement à ce qui nous est asséné, la police ne tue ou n’arrête pas plus de noirs que de blancs si l’on tient compte que des hommes noirs (6,5% de la population américaine) et plus particulièrement ceux de 18 à 35 ans, soit un pourcentage encore plus réduit, sont responsables de la moitié des homicides. Les noirs sont surtout victimes d’autres noirs, avec une criminalité qui explose depuis la mort de George Floyd, le phénomène Black Lives Matter et le mouvement Defund the police. Cela n'a rien à voir avec le supposé mais non démontré racisme de la police ou de la société. La criminalité explose d'ailleurs surtout dans des villes entièrement gérées par des démocrates noirs, du maire au chef de la police.

Faut-il s’étonner que ces auteurs n’aient pas bonne presse ? Un seul des 40 livres de Sowell a été traduit en français, « Intellectuels et race, leurs manipulations révélées », préfacé par Laurent Obertone.