Selon Mathieu Bock-Côté, la structure politique et médiatique du débat public vise à neutraliser le réel, qui ressurgit au travers des faits de société, comme le démontre la récente agression en bande, à Crépol, dans la Drôme. Qui a conduit à la mort de Thomas, ce jeune de 16 ans poignardé dans une salle communale lors d'un bal de village.Outre ce décès, l’attaque préméditée, qui a pris des allures de guérilla, a fait huit blessés dont deux jeunes de hospitalisés dans un état grave. On sait que les suspects proviennent tous ou majoritairement de Romans-sur-Isère et, plus particulièrement d’une cité « à problème », le quartier de la Monnaie. L’ensemble des agresseurs, mis en examen pour « meurtre en bande organisée» et « tentative de meurtre », sont d’origine nord-africaine.

« Une bande de « jeunes » a mené une expédition programmée pour « planter du blanc » – autrement dit, nous sommes devant une agression relevant de la forme la plus primitive de racisme anti-blanc, un concept qui se présente encore comme un tabou idéologique. On pourrait parler de délinquance conquérante. Mais le régime diversitaire ne tolère pas qu’on fragilise le récit de la diversité heureuse et traite les événements qui le contredisent comme des faits divers sans signification politique. Ceux qui n’acceptent pas cette neutralisation médiatique du réel sont accusés de récupération et sont renvoyés à l’extrême droite, à l’extérieur du périmètre de la respectabilité », déclare Mathieu Bock-Côté dans Le Journal du Dimanche.

Et de préciser : « Nous sommes ici devant un rapport démonologique au politique : l’extrême droite, tapie dans l’ombre, guetterait son moment pour se ruer sur la cité, s’en emparer et la soumettre à ses visées démoniaques. C’est ce que confirme la séquence politique de Crépol ».

Un totalitarisme sans le goulag ni les camps de concentration, est-ce vraiment un totalitarisme ? Pour l’essayiste, le totalitarisme peut se passer du goulag dans une société qui dispose de mécanismes de contrôle social absolument inédits pour assurer le conditionnement. « L’extrême droite, cette catégorie politique fantomatique, in­définissable, manipulée et instrumentalisée, sert essentiellement à étiqueter tous ceux qui s’opposent au régime diversitaire. Mais pas seulement : toute personnalité de gauche n’adhérant pas à la doxa ambiante est désormais frappée de cette marque de l’infamie ».

Venez en débattre avec lui,  le 8 décembre prochain.