
Nuit agitée pour Julie Pasteur-Dhoose, la juge d’instruction d’astreinte. Vers 2 heures du matin, la sonnerie de son téléphone la réveille. Le procureur Réginald Vertongen, de service lui aussi, l’informe qu’un homme a été retrouvé le dos criblé de douze balles sur le trottoir longeant un parc à Anderlecht, une des communes de la région de Bruxelles-Capitale. Alertés par les riverains, les policiers et le docteur Tombeau, le légiste, sont rapidement sur place. Poucet, l’expert balistique examine les lieux. Quinze douilles, regroupées à l’endroit d’où la décharge a été tirée. Calibre 7,62, il doit s’agir d’un AK-47.
La victime, un certain Agron Bitri, porte à la cheville un bracelet électronique. L’homme est un prévenu d’origine albanaise âgé de trente-six. Il avait obligation de résider chez lui avec sa copine, une certaine Mirala Dukka, propriétaire de la VW Polo.
Tentait-il de s’enfuir ?
Pas de chance pour les tueurs, au nombre de quatre, l’un d’entre eux, le guetteur est identifié grâce aux caméras de surveillance. L’album photos de la Police judiciaire crache son nom et son adresse. Le guetteur est aussitôt intercepté par les enquêteurs dans un café. Il ne dit pas un mot. La loi du silence.
Pourquoi la victime qui avait bénéficié d’une mesure de détention allégée a-t-elle choisi de s’enfuir et surtout pourquoi a-t-elle été assassinée ? D’autant que le guetteur est un de ses acolytes.
Une autre enquête en cours a révélé un important trafic de cocaïne, au départ du port d’Anvers. Un trafic dans lequel le de cujus était impliqué, comme celui qui avait participé à son élimination. D’après les policiers en charge de l’affaire, ce meurtre n’a aucun sens. Sur base des écoutes, on sait que tous ces malfrats s’entendaient fort bien.
De la vente jusqu’au blanchiment des fonds illicites vers l’Albanie, cette enquête avait abouti à l’arrestation de celui retrouvé percé de douze trous. L’explication ? Une seule personne la connaît. Une femme. Anhila. Son métier ? Interprète auprès des services judiciaires. C’est elle qui a assisté les policiers lors des auditions de la future victime. Une proximité dangereuse ? Et si la raison de cet inexplicable assassinat était inscrite dans le code Kanun, le code d’honneur de la mafia albanaise ? S’agirait-il d’un plan machiavélique imaginé par une femme menacée ?
L’auteur :
En 12 romans, dont Sans destination finale et Crime d’initiés, etc… cet éminent juge d’instruction, ancien avocat, chroniqueur à La Libre Belgique et professeur à l’Université Libre de Bruxelles, spécialisé dans la lutte contre la corruption et le blanchiment, s’est imposé comme un écrivain incontournable sur la scène belge. Plébiscité par les médias autant que par les libraires et les lecteurs il a puisé son inspiration romanesque dans les coulisses de la criminalité qu’il connaît bien. Michel Claise vit à Bruxelles.
Code Kanun – Michel Claise – édition Genèse – 2023 – ISBN 9782382010310