
L'EVRAS n'est pas pour les filles et les garçons mais pour iel
En réaction à la contestation sur les réseaux sociaux, le pouvoir a choisi de ne répondre que sur les excès et les erreurs de certains opposants sans aborder le fond. Ainsi, il insiste lourdement sur le fait qu'il ne s'agit « que » de deux heures obligatoires en 6ème primaire et 4ème secondaire, sans préciser que c'est le minimum obligatoire et que le « guide » (chaque fois que j'écris ce mot, je pense à Mao Tsé Toung) est une référence pour tous les éducateurs sexuels pour des animations dès 5 ans. Et s'il ne s'adressait qu'à des gosses de 12 ans et plus, pourquoi autant insister sur ce qu'il faut « savoir » dès 5, 7 et 9 ans ?
Quelle ne fut pas ma surprise en cherchant les occurrences de « fille » et « garçon », ces mots si rares s'agissant d'enfants, de constater que ces termes n’apparaissent qu'une seule fois sur 300 pages, au début, et uniquement pour nous mettre en garde avec un astérisque. "Lors de l'utilisation de termes tels que femme*, fille*, homme*, garçon*, cela réfère à toute personne s’identifiant comme tel·les. Ce sera mentionné par un astérisque dans ce document". Sauf qu'ensuite, « non-hétéronormativité » oblige, les deux mots n'apparaissent plus une seule fois ! .
« Femmes » apparaît seulement en lien avec les violences faites aux mêmes et « hommes » uniquement dans le texte des conventions internationales citées, nos woke parlements n'ont quand même pas la possibilité de les réécrire ! Le but de l'EVRAS est donc bien de nier l'existence de filles et de garçons au profit de la fluidité des genres, d'accorder une primauté absolue au genre sur le sexe qui n'est qu'un truc « assigné à la naissance » et de sensibiliser dès le plus jeune âge les enfants aux revendications du lobby LGBTQ+-x:. Comme cela s'est produit aux USA, ce n'est qu'une étape vers les thérapies hormonales et les « chirurgies de réassignation sexuelle » : rien que le nom fait peur !
Le plus drôle est l'insistance de la ministre Caroline Désir et des parlementaires qu'il n'y a pas à s'inquiéter car « l'EVRAS sera appliqué par des professionnels qualifiés » ! Nous voilà, au contraire, au comble de l'inquiétude, car qui sont-ils, sinon les auteurs, avocats et lobbyistes de ce texte infâme ? Au passage, le médecin que je suis s'étonne de ne voir aucune partie anatomique et physiologique dans un cours d'éducation sexuelle. Dépassée aussi l'anatomie ?
Magnette, arroseur arrosé
Puis, la réputation de l'EVRAS ayant débordé outre-Quiévrain, nous avons pu voir Paul Magnette refusant de répondre à CNews. Il croyait visiblement avoir affaire à Canal+, chaîne historiquement de gauche, voulue par François Mitterrand, au temps où le jeune Paul regardait peut-être les films pornos - les premiers à être diffusés sur une chaîne de télévision, encore un progrès à mettre à l'actif de la gauche - à travers le célèbre brouillage, sans savoir que Canal était passé dans le giron du capitaliste Bolloré.
Sous les applaudissements des bobos de gauche, il nous a servi un grand moment de reductio ad hitlerum, en refusant de répondre « à une chaîne d'extrême droite, condamnée pour incitation à la haine ». Son voisin montois, Georges-Louis Bouchez, s'est empressé d'exhumer pour les mêmes motifs une condamnation de la RTBF. Des journalistes consciencieux auraient pu en profiter pour expliquer ce qu'est l'extrême droite : le parti unique, le refus d'élections libres, du parlementarisme et de la liberté d'expression, le contrôle de tous les organismes intermédiaires de la société (syndicats, clubs sportifs, associations) l'endoctrinement de la jeunesse,...
Sur le mode No pasaran, un Magnette grandiloquent écrit « Partout, tout le temps, l'extrême droite trouvera les socialistes sur sa route ! » Heureusement, qu'il l'a mis au futur. Mitterrand a reçu la Francisque du régime de Vichy. Mussolini a commencé sa carrière à la tête du quotidien officiel du parti socialiste. L'extrême droite en Allemagne, c'était le parti national socialiste et un certain Henri de Man, le président (rien que cela) du parti socialiste belge de l'époque est devenu un de premiers collaborateurs des nazis, mais cela ne figure pas dans l'histoire officielle du PS. Waarom ?
Le cordon sanitaire, une censure anti-démocratique
Le Polpot de Charleroi, pardon Popol, nous explique qu' « en Belgique francophone, nous appliquons strictement - au pluriel de majesté s'il vous plaît - le cordon sanitaire, médiatique et politique ». Cordon sanitaire ? Voilà qui renvoie à une maladie contagieuse qu'il convient d'éliminer, la métaphore sanitaire est une référence classique de l'extrême droite nazie (la vermine juive) ou du hutu-power (les cancrelats tutsis), mais aussi de Macron (la lèpre nationaliste) visant non à combattre loyalement un adversaire mais à l'éliminer. Un cordon médiatique qui est antidémocratique, une véritable censure qui n'est permise ni par la Constitution, ni par aucune loi, décidée par les médias eux-mêmes, en violation du devoir d'informer car ce cordon sert depuis trente ans à éviter de parler de sujets qui fâchent comme l'immigration ou l'islamisme. Cordon qui n'existe plus qu'en république socialiste de Wallonie-Bruxelles et plus en Flandre, ni chez aucun de nos voisins, mais Paul Magnette et consorts ONT RAISON contre toute l'Europe.
Quant à CNews, on cherche en vain quelle émission belge nous offre des débats de qualité égale à Face à l'info (animée par la « raciste » bien que noire Christine Kelly) ou L'heure des pros du «populiste » Pascal Praud qui invite chaque semaine le communiste Olivier Dartigolles, l'ex-directeur de Libération Laurent Joffrin et bien d'autres tout aussi pénibles à écouter. Il n'y a d'ailleurs que les chroniqueurs qui ont une tendance rafraîchissante à nous servir autre chose que le glougloutement de l'eau tiède des chaînes publiques, les journalistes de CNews étant tout aussi conformistes et soucieux de leur avenir que les autres.
« Oui, mais c'est la Wallonie ... »
Enfin, Paul Magnette n'a visiblement pas apprécié la brève réflexion d'un des chroniqueurs lorsque Pascal Praud a passé la séquence : « Oui, mais c'est la Wallonie… », ce qui m'a bien fait rire. Oui, c'est la Wallonie bienpensante, donneuse de leçons à la terre entière, gouvernée par le PS depuis 70 ans et dont le niveau de vie est désormais dépassé par la Lituanie, la Slovénie et la Tchéquie... Nos estans firs di nosse pitite patreye (NDLR : Nous sommes fiers de notre petite patrie) !