D’après le Robert, « iel » est LE pronom « en forte croissance depuis quelques mois ». Car oui, il est bel et bien rentré dans le dictionnaire ! Cette entrée en grande pompe au cœur de la littérature française démontre à tout le moins que le wokisme est effrayamment tentaculaire. Et cela fait peur : ses adeptes se multiplient, voudraient brûler sur le bûcher les auteurs de blagues sexistes ou potaches et annihiler toutes les différences hommes/femmes qui font notre richesse. Et pourtant, Iel, c’est le symbole-même du discrimant : en l’utilisant pour désigner quelqu’un, on se doute bien que le sujet concerné navigue en eaux troubles. On suppose que le sujet est malheureux dans sa condition d’homme ou de femme, voire qu’il est en pleine « mue » entre un sexe et un autre. Bref, en le prononçant, on balance indirectement ou non, un paquet de sous-entendus. Un exemple flagrant de verbalisme hypocrite…

Non-binaire et inclusif, vraiment ?

Et puis, il y a la question linguistique qui, pour le coup, est plutôt cocasse… Comment on prononce ce truc ? "Yel" ? "Ille" ? "Eille" ? Ou comment vous donner l’impression de parler une langue elfique en code binaire… Ce qui est un comble pour un pronom autoproclamé non-binaire ! Et ça s’accorde comment ce pronom, si on reste dans la logique du non-binaire et de l’écriture inclusive ? Bref, c’est le bourbier. Triturer une langue pour l’adapter au wokisme, c’est comme utiliser ChatGPT pour trouver le trésor des Templiers : l’outil n’est pas le bon, le but est loufoque.

Iel, c’est aussi le reflet d’une époque qui fait fi de nos différences. Plutôt que de les embrasser et de s’en servir pour créer une vraie richesse, le but est de vouloir nous faire croire que nous sommes tous égaux. Nous sommes tous les mêmes petits pions. Non, désolé, c’est un énorme mensonge. La nature a fait des grands, des petits, des forts, des faibles et même des femmes et des hommes. Si, si…

De l’égalitarisme à outrance

Iel, c’est également la représentation d’une idéologie qui prône l’égalitarisme à tout prix, quitte à nier les différences biologiques et psychologiques entre les sexes. Le wokisme cherche à éradiquer toute notion de genre et à niveler les sexes pour atteindre une sorte d’androgynie universelle. Mais ce faisant, il risque de faire disparaître ce qui fait la richesse et la diversité de l’humanité.

Iel, c’est enfin le signe d’une époque qui privilégie le symbole sur le réel. En utilisant des pronoms non-binaires, on pense pouvoir régler des problèmes de société bien plus complexes, tels que l’inégalité entre les sexes ou la discrimination envers les minorités. Mais en réalité, cela ne résout rien. Au contraire, cela crée davantage de confusion et de division sociétale. Car à force de vouloir satisfaire tout le monde, on finit par ne satisfaire personne. Et iel pourrait donc être à la base d’un sacré retour de flamme…

Bon à savoir, si vous désirez l’employer, « iel » est singulier, car de toute façon, avec lui, le pluriel semble bien interdit…